
LES FUNÉRAILLES ROYALES CAROLINGIENNES 5 1
d'influence monastique?) d'humilité du souverain face à Dieu
74
; la persistance des
traditions aristocratiques non royales de la famille des Pippinides, peut-être parce
que,
contrairement aux rituels d'inauguration, les funérailles royales n'étaient pas
indispensables à la légitimation du pouvoir.
Janet Nelson estime que le premier point est le plus convaincant: il n'existait
pas de mos funéraire mérovingienne et il n'y a avait certainement aucun équivalent
occidental à la continuité du modèle des funérailles romaines et byzantines. De
surcroît, il n'existe pas, dans le royaume franc, d'édifice qui puisse être comparé aux
Saints-Apôtres en tant que mausolée impérial.
Quant à
moi,
je suis aujourd'hui plus sensible
que
je ne Tétais en 1991 au second
point: l'humilité du souverain, liée au sacre et à l'onction royale depuis Pépin le Bref
Il conviendrait probablement d'étudier en ce sens, et de façon comparative, la « mise
en scène » des funérailles en Occident et en Orient
75
.
Notes
1
Ce texte
reprend
la
substance
de
l'exposé que
j'ai
présenté
le 21
février
2002 au
Séminaire
international d'anthropologie religieuse animé par
J.
Marx à l'Institut d'études des religions et
de la laïcité de
I'ULB
SOUS
le
titre,
un
peu plus
vaste,
de « Les
funérailles
royales
pendant
le
Haut
Moyen Age
».
Cet exposé introduit par
J.
Marx fut suivi
d'une
discussion menée par
B.
Beyer
de Ryke et
N.
Bogaerts
;
je les remercie tous
trois ;
j'associe
à ma gratitude ceux qui, à l'issue
de ma présentation, m'ont fait part de remarques et suggestions, particulièrement
A.
Knaepen
et
J.-M.
Sansterre. Par
ailleurs,
j'avais
eu l'occasion de présenter une version antérieure de ces
Carolingian Royal Funerais
à l'Université d'Edimbourg le 22 mai 1999 lors d'un colloque,
dont les actes sont restés inédits, sur la mort des souverains au Moyen Age
(Sad Stories
of
the Death
ofKings:
Régicide,
Usurpation and Dynastie
Continuity,
500-1500 AD) ;
à cette
occasion aussi, j'avais pu confronter mes vues et celles d'historiens britanniques. Je tiens à
remercier
P.
Bennett, R. Collins, D. Bullough et mon ami et complice S. Lebecq.
Comentarios a estos manuales