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46 LA SACRALISATION DU POUVOIR
du
VIII
6
siècle
13
. Après 751-754, le roi franc reçoit aussi une onction qui lui confère
un rôle et un prestige de nature religieuse et/ou sacrée
M
;
ce nouveau statut influence-
t-il l'organisation des funérailles, l'emplacement de la tombe dans l'église ou la
commémoration de sa mort? Enfin, après le couronnement impérial de Charlemagne
à Rome le jour de Noël 800, certains rois carolingiens oints sont aussi détenteurs
de la dignité impériale; ce titre prestigieux modifie-t-il la situation à la mort de
l'empereur? Existe-t-il quelques parallèles avec le rituel extrêmement sophistiqué en
usage à Byzance
15
ou avec le modèle romain, en particulier le modèle de la mort et
de l'enterrement des empereurs chrétiens des IV
e
et V
e
siècles
16
? Pour examiner ces
différents problèmes, mon point de départ est -je l'ai dit - le cas de Charlemagne qui
mourut à Aix-la-Chapelle le 28 janvier 814
17
.
Sur la mort de Charlemagne, nous avons conservé un texte contemporain, écrit
par le célèbre Eginhard aux environs de 830
:
la
Vita
Karoli régis
I8
. Si l'on en croit le
texte
19
, Charlemagne décéda dans son palais d'Aix. Son corps fut lavé et préparé de
façon solennelle. On ne savait pas où il devait être enterré parce que, selon Eginhard,
en son vivant, il n'avait donné aucune instruction sur ce point. Finalement, le choix se
porta sur l'église qu'il avait construite à Aix et Charlemagne y fut enterré le jour même
de sa mort. Sa tombe fut placée sous un arc doré avec son portrait et une inscription
(épigraphique
?).
Le témoignage d'Eginhard est, sur certains points, complété par
d'autres sources écrites, surtout par les deux biographes majeurs de Louis le Pieux,
Thegan et l'Astronome
20
.
La place de la tombe
« On ne savait où il convenait d'enterrer Charlemagne », écrit Eginhard. Jinty
Nelson a probablement raison quand elle affirme que ceux qui doutaient étaient les
filles et l'entourage immédiat du défunt souverain qui se trouvaient alors au palais
21
:
aucun d'eux n'avait confiance dans le successeur désigné de Charlemagne, Louis le
Pieux, déjà empereur (depuis 813), alors dans son regnwn d'Aquitaine.
Il existait deux autres choix possibles pour cette tombe
:
Saint-Denis et Saint-
Arnoul de Metz. Saint-Denis d'abord. Les ancêtres mosans de Charlemagne n'avaient
pas qu'une seule église funéraire familiale
:
un certain nombre de femmes pippinides
étaient enterrées dans l'abbaye de Nivelles, mais Pépin I
er
a probablement été enterré
dans son domaine de Landen et Pépin
n,
près de
Liège,
sur la colline de Chèvremont
22
.
La tendance
s'est
modifiée avec l'inhumation de Charles Martel en
741
à Saint-Denis.
Le choix de cette abbaye prestigieuse (et nous possédons suffisamment d'indices
clairs pour être sûrs que ce choix fut celui de Charles lui-même) doit être interprété
par la volonté du tout-puissant princeps Francorum de créer un lien entre lui et
le plus illustre des rois mérovingiens, Dagobert I
er 23
. Il reflète aussi le souhait de
faire basculer le pouvoir vers la Neustrie et, ce faisant, de centraliser le pouvoir du
maire du palais au centre du royaume franc. Néanmoins cette volonté a été difficile à
maintenir telle quelle, comme le montrent la première division du regnum Francorum
immédiatement avant la mort de Charles Martel et surtout la deuxième division,
après celle-ci, à Vieux-Poitiers
2A
.
Il faut ajouter au dossier les tensions familiales qui
opposaient les deux fils aînés du défunt (Carloman et Pépin « le Bref») d'une part,
à sa nouvelle femme, Swanahilde, et à son fils cadet, Grifon, d'autre part
25
. C'est
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