
SUR LA TERRE DU REMORDS 161
I
Voir R.
RÉMOND,
«La fille aînée de l'Eglise», dans P.
NORA
(éd.), Les lieux de mémoire,
Paris,
Gallimard, éd. 1997, m, p. 4321-4351.
3
Voir l'intéressante définition du père H.
MONIER-VINARD
(S. J), Le Sacré Cœur d'après
l'Ecriture et la théologie, Toulouse, Apostolat de la prière,
1951,
p. 9 : «Une dévotion est un
stimulant s'adressant à l'esprit et au cœur, qui permet à l'homme de rendre à Dieu le culte qui
lui est dû, non seulement avec l'exactitude, la ponctualité que réclame la simple justice, mais en
plus,
avec cette note d'empressement joyeux, libre, allègre, qui est le propre de l'amour».
4
C'est
ce que montre
A. HOOG,
«Esquisse
d'une
mythologie française du Cœur», dans Le
Cœur.
Etudes carmélitaines, 1950,
p.
157-192.
s
Œuvres de
P.
Corneille, éd. Ch.
MARTY-LAVEAUX,
Paris, Hachette (Les Grands écrivains
de la France), vi, p. 155.
6
C. Emmerich (1774-1824) par exemple, une fille de paysans née dans la région de
Munster, reçut à vingt-quatre ans le privilège de souffrir des mêmes maux de tête que ceux qui
avaient été causés à Jésus par la couronne d'épines. Trop pauvre pour entrer au couvent, elle ne
réussit à obtenir un noviciat qu'en 1802. Elle se disait transportée dans les airs et, vers 1812,
elle fut marquée
d'une
croix sur le cœur, qui laissait échapper une sueur brûlante. Puis elle tut
stigmatisée, et commença à ne plus s'alimenter. En 1823, elle eut des visions de la Passion et
rendit du sang par toutes ses plaies. Dans La douloureuse passion de
TV.-5.
Jésus-Christ, elle
évoque le coup de lance de l'officier Cassius, appelé plus tard Longin, qui perça la poitrine de
droite à gauche
:
la pointe entra dans le côté droit et ressortit sous la mamelle gauche après avoir
traversé le cœur (éd. Paris, Téqui, 1934, p. 296). Du sang et de
l'eau
sortirent du côté droit et
arrosèrent son visage, mais une partie de ce sang fut recueillie par Jean et les saintes femmes.
Sur ce matérialisme, qui aboutit à un discours carrément médical ou pseudo-scientifique, voir
F.
P.
BOWMAN,
«La circulation du sang à l'époque romantique», dans Romantisme, 31, 1981,
p.
17-36.
7
Sur l'histoire ancienne de la dévotion, voir J.
BATNVEL,
«Cœur sacré de Jésus (Dévotion
au) », dans Dictionnaire de théologie catholique (ci-après
DTC),
Paris, Letouzey et
Ané, 1908,
m,
col.
271-352
;
A. HAMON,
« Cœur (Sacré) », dans Dictionnaire de spiritualité (ci-après
DS),
Paris,
Beauchesne, 1953,
il,
col. 1023-1046 et
P. DEBONGNTE,
«Commencements et recommencements
de la dévotion au Cœur de Jésus», dans Le
Cœur.
Etudes carmélitaines, op. cit., p. 147-192 ;
K.
RICHSTAETTER,
Die Herz-Jesu-
Verehrung
des deutschen Mittelalters, Munchen, Kôsel-Pustet,
1924.
* Sancti Bernardi abbatis Clarae-Vallensis Sermones in Cantica Canticorum, dans
Patrologie latine (ci-après PL), 183, col. 1072 : «Ferrum pertransiit animam ejus, et
appropinquavit cor illius» [le fer a transpercé son âme et il a touché le cœur ] «(...) Patet
arcanum cordis per foramina corporis ; patet magnum illud pietatis sacramenium, patent
viscera
misericordiae Dei nostri».
9
«Ergo unum est ostium, unum baptisma, per quod introitur in illud Dei templum, qui
cum
admisssus
fuerit, tune domum ascendere licet... »
(PL,
167, De Trinitate et operibus ejus
libri xui, In Reg. Lib. m, cap. x, § 426, col. 1151). Sur le christocentrisme de l'auteur, voir
H.
DE
LUBAC
(S. J), Exégèse médiévale, Paris, Aubier, 1961, in,
2*
partie, 1, p. 219-238.
10
Guillaume
DE SAINT-THIERRY,
La Contemplation de Dieu, intr., texte et trad. de Dom
Jacques Hourlier, Paris,
Cerf,
1959 (Sources chrétiennes, 61), 3, p. 65. Une note de l'éditeur
précise cependant que l'entrée dans le cœur du Christ désigne ici «la contemplation de la
divinité du Verbe, opposée à celle de son humanité».
II
«Jésus Christus, ostenditque mihi vulnus lateris sui dicens :
«
Aspice et attende quant
diris me dolorïbus affecerunt», Revelationes Gertrudianae ac Mechtildianae. a. Sanctae
Mechtildis
Virginis
Ordinis Sancti Benedicti Liber specialis Gratiae accedit Sororis Mechtildis
ejusdem Ordinis
Lux Divinitatis, Paris, Oudin, 1877, vm, p. 464. Voir
U. BERLIÈRE,
La Dévotion
Comentarios a estos manuales