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LES ASSEMBLÉES PLÉNIÈRES DE L'ÉPISCOPAT FRANÇAIS (1906-1907) 205
l'organisation par les quelques témoignages que l'on possède
48
, les comptes rendus
de la presse (laïque ou religieuse, catholique ou républicaine) et les documents
d'archives
49
. Pour analyser le message et la symbolique de ces réunions, il faut faire
le lien entre leur organisation et leur rituel internes qui dessinent leur image externe,
car le premier trait caractéristique de ces assemblées est le secret
50
.
Le secret, qui participe au mystère du sacré, appartient à l'histoire de l'Eglise
et elle s'en sert pour appuyer son pouvoir. Au début du xx* siècle, l'Eglise perpétue
un style de gouvernement tributaire de l'ère des princes. Elle était ainsi attachée à
l'habitude du secret, aux respects des grandeurs d'établissement Elle restait réservée
face aux manifestations d'opinion
5I
. Ce secret était un moyen pour les évêques
français de façonner leur propre image en tant que corps homogène et uni. Ainsi, le
secret croissant dont s'entourèrent, sur les ordres du pape
52
, les assemblées plénières
devait les protéger des pressions extérieures. Des membres de la commission
préparatoire à la seconde assemblée avaient voulu créer un bureau de presse pour
communiquer après chaque séance un procès-verbal suffisamment détaillé des débats.
Ils avaient fait remarquer à leurs collègues surpris
que,
pendant longtemps, les conciles
généraux, nationaux et provinciaux avaient été publics et qu'il n'en était résulté aucun
mal pour l'Eglise. C'était une solution simple pour couper court aux indiscrétions
intempestives, à la chasse aux confessions des évêques et de leurs secrétaires. Le
Saint-Siège en décida autrement et les journalistes reçurent un avis les informant du
secret absolu de l'assemblée. La presse cria à l'archaïsme du procédé
53
.
Le secret n'était cependant pas qu'à usage externe. Il était aussi nécessaire
au sein même de l'assemblée. Ainsi, le Saint-Siège s'inquiéta particulièrement du
déroulement des scrutins. Ils devaient être secrets
M
car l'homogénéité du corps
épiscopal était loin d'être une totale unanimité et il convenait de ne pas exacerber
les divergences. La congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires voulut
même renforcer ce secret des votes :
Un doute s'étant élevé sur la manière de procéder pour l'émission secrète des
votes dans l'assemblée des évêques, le Saint-Père a décidé que chaque évêque
émettrait son vote sans récrire et sans risque, en employant des boules blanches ou
noires préparées d'avance. Le scrutin dépouillé séance
tenante,
et le résultat constaté
au
procès-verbal.
Les
procès-verbaux des séances devront être aussi complets et aussi
détaillés que possible
55
.
Cependant, lors des trois réunions, les évêques trouveront à leur place des
billets de vote portant, tapé à la machine, les termes « oui » ou « non ». Le rituel
du vote secret était nécessaire pour ne pas extérioriser les divergences, ou du moins
en atténuer la portée afin d'aboutir à des décisions qui puissent recueillir l'adhésion
d'un maximum d'évêques et formuler des positions communes
56
. Pour arriver au
plus vite à ces positions communes, les débats se devaient d'être réduits à leur plus
simple expression. Dans ce but,s l'organisation de la seconde assemblée plénière,
la commission préparatoire de quatorze archevêques et évêques
57
était aménagée.
Les prélats furent répartis en trois sous-commissions présidées par les cardinaux dont
les propositions devaient être soumises à l'assemblée générale, votées et portées au
procès-verbal. Ainsi, les délibérations de l'assemblée devaient être rationalisées.
Pourtant, toutes les séances des assemblées furent particulièrement agitées, les prélats
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