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LES ASSEMBLÉES PLÉNIÈRES DE L'ÉPISCOPAT FRANÇAIS (1906-1907) 213
issue du catholicisme. On comprend le soin qui a été porté à son déroulement. Le
faste,
la grandeur, le mystère qu'enveloppe le sacré devaient affirmer l'autorité d'une
Eglise bafouée. Elle se voulait l'affirmation du rôle politique et national des évêques.
Il fallait affirmer que la France ne pouvait être sans l'Eglise et que la République,
héritière de cette histoire millénaire, devait puiser sa force dans la foi catholique.
La fin des travaux de l'ultime assemblée plénière de l'épiscopat, le 19 janvier
1906,
se déroula dans une situation tout
autre.
L'Eglise était désormais hors la
loi.
Une
nouvelle cérémonie avait été envisagée
86
à Notre-Dame-des-Victoires, important
sanctuaire urbain du culte mariai
87
. Elle n'eut
pas
lieu. Plusieurs explications peuvent
être avancées. La presse parla de scandales possibles durant la cérémonie, tout en
soulignant que si la messe se déroulait dans le calme, on affirmerait que l'Eglise se
plaignait à tort
88
. Surtout les évêques pouvaient craindre que les autorités dressent
un procès-verbal pour réunion publique non déclarée, dans une église qui à cette date
était officiellement sous séquestre.
C'est donc dans la chapelle du château de la Muette que le dernier acte liturgique
de l'assemblée fut conduit. L'action des évêques ne fut pas rendue publique et le texte
qui y fut lu montre dans quel état d'esprit se trouvait alors l'épiscopat qui s'apprêtait
à entrer dans une nouvelle ère de persécutions. Le cardinal Lecot célébra la messe
et
Amette prononça un nouvel acte de consécration au Sacré-Cœur de Jésus et à
celui de la Vierge. Il s'agissait, cette fois, dans une situation jugée dramatique pour
l'Eglise de France, de la formule composée par les prêtres exécutés à la Révolution.
Ces confesseurs de la foi, considérés comme des martyrs de l'Eglise, récitaient
chaque jour ce texte en prison
89
. La prière était cette fois pathétique, mais l'appel
était toujours le même, en faveur de la rédemption des péchés de la France, que les
évêques ne semblaient plus pouvoir ramener dans le droit chemin.
Rome ne veut plus d'assemblée plénière
La situation semblait être devenue inextricable par les refus réitérés de Rome
de toute la législation française sur les cultes et ceci malgré les travaux des évêques.
A l'issue de la troisième assemblée plénière, l'épiscopat français ne se réunirait
plus collégialement. Les directives de Rome, répondant aux résolutions des prélats
de l'assemblée de janvier 1907, furent adressées aux évêques de France réunis
régionalement
90
. A la suite de la rupture des négociations avec le gouvernement
français au sujet du contrat de jouissance des églises
9I
, le Saint-Siège souhaita
92
,
tout en reconnaissant le bien-fondé et la portée du travail des assemblées plénières,
que « ces réunions soient toujours précédées d'un sérieux travail de préparation » et
« convoquées alors seulement que les circonstances pourront les réclamer ». Ainsi
Pie x estimait que le moyen le plus apte à « faciliter l'étude des questions religieuses
soit d'intérêt particulier, soit général, comme aussi la préparation des réunions
plénières, serait l'institution de conférences régionales ». Mais les difficultés de Rome
à faire suivre ses instructions intransigeantes aux prélats français firent que le Saint-
Siège se refusa à toute nouvelle assemblée plénière
93
. Le pape devait autoriser les
réunions provinciales
M
, mais celles-ci ne devaient plus être des sessions préparatoires
à une assemblée plénière annuelle, comme le croyait l'épiscopat français s'appuyant
sur les propositions présentées lors de l'élaboration de la première rencontre
95
.
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