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RELIGION ET POLITIQUE À ROME 35
d'accompagner la nouvelle armée levée pour une nouvelle « guerre d'Espagne » en
qualité de légat du consul Licinius Lucullus
92
; il est vraisemblable que le futur
vainqueur de Carthage
s'est
violemment opposé à Marcellus et qu'il l'a dénigré.
Nous pensons par conséquent que les informations de Valère Maxime, de Cicéron,
de Tite-Live et de Plutarque remontent à des historiens et/ou à des polémistes opposés
aux Gracques et influencés, bon gré, mal gré, par Scipion Emilien et ses amis
93
.
Aussi trouvons-nous une fois de plus dans la littérature historique latine, l'emploi de
la religion et plus précisément des présages dans un but politique ; nous pourrions
reprendre la déclaration que Tite-Live met dans la bouche du très conservateur Appius
Claudius lors des troubles de 367/366
:
les politiciens issus de la plèbe se moquent des
présages que respecte la religion traditionnelle du patriciat.
Le contexte politique de l'affaire Mancinus
Dans la ligne politique de Scipion Emilien et de ses partisans, Valère Maxime n'a
pas reconnu l'éventuel courage politique de C. Hostilius Mancinus. Nous pouvons à
propos de l'attitude de ce dernier devant ses concitoyens romains émettre une double
hypothèse.
Ou bien celui-ci
s'est
volontairement sacrifié au sens propre et au sens politique,
en se dévouant religieusement pour effacer l'impiété d'avoir engagé à la légère safides
avec les Numantins et conclu une reddition déshonorante pour les armes romaines
M
,
et en sauvant ses amis politiques tels que Tiberius Sempronius Gracchus
95
.
Ou bien il a mal manœuvré politiquement ; en effet en accusant doublement
Q. Pompée qui avait été élu consul grâce à la plèbe
%
, d'avoir laissé une armée
indisciplinée et traité secrètement avec l'ennemi, et en mettant d'une certaine façon
en doute les compétences « augurales » de son questeur Gracchus
97
, C. Hostilius
Mancinus s'aliénait la sympathie de la plèbe
98
, d'autant plus qu'il ne pouvait plus
compter sur l'appui du Sénat ou d'une partie de celui-ci (Scipion Emilien et ses
amis "), exaspéré(e) des revers successifs des légions romaines en Espagne
10
°.
Nous
pensons trouver une preuve de l'hostilité de la plèbe dans le comportement de son
tribun
P.
Rutilius Rufus
l01
; celui-ci chassa du Sénat Mancinus, à son retour définitif
de Numance, sous prétexte que « quiconque avait été livré à l'ennemi par le chef des
fétiaux, était exclu du droit du retour »
102
. Si, comme nous l'avons établi, le serpent
symbolise la mort, Valère Maxime semble considérer que C. Hostilius Mancinus était
« civilement » mort et qu'il ne fallait pas le réintégrer dans la ciuitas romana.
De la conjonction d'intérêts entre la plèbe (ou une partie de celle-ci) et le « parti »
scipionien
10
\ nous pensons trouver une preuve supplémentaire dans la personnalité
des consuls qui ont proposé la Lex Furia Atilia de C. Hostiîio Mancino Numantinis
dedendo
lM
: il
s'agit
du plébéien Sextus Atilius Serranus
105
et du patricien Lucius
Furius Philus, excellent ami de Scipion le second Africain
m
. Cette « union sacrée »
entre la plèbe et les « scipioniens » ne doit pas surprendre, lorsque nous analysons
l'évolution de l'armée romaine au début de la seconde moitié du
11
e
siècle av. J.-C.
En effet, Mancinus, en qualité de consul, est normalement à la tête d'une armée
plus nombreuse que s'il avait été préteur ; elle se composerait notamment de deux
légions, prélevées sur la plèbe italienne
107
. Les années antérieures au consulat de
Mancinus ont vu des tribuns militaires et des consuls favorables à la plèbe s'opposer
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