
RELIGION ET POLITIQUE
À
ROME
39
couronne
le
sommet
et
ordonner aux Albains
de
sacrifier selon leurs rites nationaux (...).
Les
Romains, eux aussi,
à
la suite de ce prodige, firent officiellement une neuvaine, soit que la voix
céleste
du
mont Albain l'eût prescrite (certains récits ajoutent,
en
effet,
ce
détail), soit
sur le
conseil des haruspices
; en
tout cas,
ce fut
un usage établi,
et, à
chaque nouvelle d'un prodige
analogue, on faisait une fête de neuf jours », trad. G. Baillet,
CUF
(voir
i,
12,7). Dans ce passage,
la voix céleste demande le rétablissement des rites et cautionne donc le bon fonctionnement
de
la religion.
25
V.
BASANOFF,
«
M. Caedicius de plèbe... et... Q. Caedicius centurio », dans Latomus
9,
1950,
p. 13-26.
26
v, 32,6-7, trad. G. Baillet,
CUF.
Voir v,
51,
7.
27
TITE-LIVE,
v, 50, 5 et 52, 11 ;
CICÉRON,
De Diuinatione, i, 101 et u, 69 ;
PLUTARQUE,
Camille
14
et 30,4, ainsi que Moralia, 319a ;
AULU-GELLE,
XVI,
17,2. Voir
Fr.
BADER,
« Héraklès,
Ogmios
et
les
Sirènes », dans Etudes
de
philosophie, d'archéologie
et
d'histoire ancienne
31,
1995,
p.
145-185,
et
«Voix divines: Réflexions métalinguistiques indo-européennes»,
dans
J.
GREPPIN
&
E.C.
POLOMÉ
(éd.), Studies
in
honor ofJaan Puhvel, Washington, 1997,
n,
p 38-40.
28
Ceux-ci avaient complètement détruit
la
ville
par
le
feu, «
sauf
le
temple
de
Mater
Matuta.
Ce
n'est point qu'un scrupule religieux
ou le
respect des dieux les
en eût
éloignés
»,
écrit Tite-Live,
«
mais une voix effrayante sortit du temple, chargée de menaces sinistres,
s'ils
n'écartaient
pas du
sanctuaire leurs feux sacrilèges
» (vi,
33, 4-5
;
trad.
J.
BAYET, CUF).
Peu
après,
Les
Latins furent tous tués
sur
place jusqu'au dernier
par les
Romains
(vi, 33,
12)
;
était-ce, malgré tout, une punition divine ? Voir
TITE-LIVE, XXK,
18, 15-20.
29
Remarquons d'abord que
la
voix divine paraît faire un jeu de mots para-étymologique
sur
le
cognomen
de
Mancinus
en
vociférant :
«
Mancine, mane »,
le
surnom Mancinus étant
compris comme celui qui doit rester « manere
» ou à
qui l'on chante
-
canere
-
de rester.
Il
y
aurait un nomen
-
omen, comme
le
fameux Cauneas
à
l'adresse
de
Crassus
en
partance pour
la guerre contre
les
Parthes
(CICÉRON,
De
Diuinatione,
n,
84
;
O.
WIKANDER,
«
Caius Hostilius
Mancinus and the Fœdus Numantinum », dans Opuscula Romana, 11,7,1976, p. 86).
30
TITE-LIVE,
vi,
29, 2 ; vn, 31,2;vm,7, 5;ix,
1,
3 et
7,
et 9,4 ;xxi, 10,6 et
40,11
;xxn,
14,
7 ; xxvm, 44, 7 ; xxxn,
21,
9 ;
POLYBE,
m, 25, 6
;
AULU-GELLE,
I,
21,4 et
FESTUS,
p.
115
M.
Aussi
NEUMANN,
Fœdus,
RE,
6, col. 2818-2827.
31
S.
u. anguis, coll. 53-54.
32
Voir V.
ROSENBERGER,
Gezâhmte Gôtter.
Dos
Prodigiemvesm
der
rômische Republik,
Stuttgart, 1998, p. 68
et
115 ; pour les poulets, p. 35, 94-95,208-209 et 215-216. Aussi G.E.R.
LLOYD,
Science, Folklore andïdeology, Cambridge, 1983, p. 10
s.
33
Voir
TÉRENCE,
Phormion, 707
;
OVIDE,
Fastes,
n,
711
;
PLINE,
Histoire naturelle, xxrx,
4 et
22.
34
CICÉRON,
De
Diuinatione,
n,
62.
35
xxv, 16,
14.
36
Ainsi traitant des événements de 129 av. J.-C, année
où
sont discutées les lois agraires
favorables
aux
thèses
des
Gracques,
il
écrit :
«
Deux serpents noirs s'étant glissés dans
le
temple de Minerve furent le présage d'un massacre de citoyens » (§ 28 ; trad. personnelle). Voir
TiTt-LrvE, Periochae, 59
;
MÛNZER,
Fulvius 58,
RE,
7, col. 241-243.
37
VoirGranius Licinianus, xxxni, 21, p. 13 Flemisch
: «Et
lejouroù(...) les jeux sacrés
allaient
se
dérouler, alors
que les
trompettes jouaient ensemble près
de
l'autel,
des
serpents
noirs apparurent subitement
et
ne
cessèrent
de
se
rencontrer devant l'autel
et
d'attaquer
de
nombreuses personnes de leurs morsures, jusqu'à ce que les musiciens
se
fussent tus
; et
ils
ne
réapparurent nulle part ailleurs aussi soudainement
»
(trad. personnelle). Pour cet historien
du
deuxième siècle apr. J.-C, voir PL.
SCHMIDT,
G. Licinianus,
NP,
4, col. 1206.
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