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204 LA SACRALISATION DU POUVOIR
sa pleine souveraineté spirituelle et délié des exigences du Concordat, Pie x créait
puis sacrait quatorze évêques français
39
qui devaient prendre part à la réunion.
L'assemblée plénière devait être la troisième manifestation de la réponse du pape au
gouvernement français. Elle devait s'ouvrir le
13
mars
.
C'est à cause de la situation
intérieure française (attente du règlement public de la loi, crise des inventaires,
crise ministérielle et élections législatives) que la réunion ne s'ouvrit qu'en mai, ce
que regrettèrent de nombreux prélats soucieux de répondre à la parole du pape, au
gouvernement français et à l'attente des fidèles
41
. La seconde assemblée fut invitée à
se réunir après la seconde encyclique de Pie x, Gravissimo officii, du 10 août 1906
42
.
Bien qu'ayant interprété les votes de la première assemblée comme un refus de la
loi,
ce quit alors scandale avec la publication des travaux de l'assemblée dans
la presse
43
, le pape invitait les évêques à prendre « tous les moyens que le droit
reconnaît à tous les citoyens, pour disposer et organiser le culte religieux ». Mais un
nouveau pas était franchi par le Saint-Siège. Ne voulant pas que la réunion devienne
une tribune pour les adversaires de Rome, le cardinal Merry del Val indiqua clairement
au cardinal Richard
u
que le travail de l'assemblée se devait d'être pratique et non
doctrinal. Elle devait avant tout répondre, dans l'unité, à la volonté du pape. Ainsi
la liberté de parole des évêques était respectée, mais ne devait pas venir remettre en
cause les prérogatives de Pie x. L'assemblée s'ouvrit le 4 septembre. L'ultime réunion
plénière se tint, quant à elle, au lendemain de la publication de l'encyclique Une fois
encore du 6 janvier
1907,
répondant à la loi du2 janvier sur l'exercice public du culte.
La France voulait sortir de l'impasse, le pape s'y refusait. Le
15
janvier, les évêques
français se réunirent une nouvelle fois, pour répondre aux volontés de Pie x. Mais
cette fois-ci, elle tenta de lui forcer la main pour accepter un cadre légal nécessaire à
l'exercice du culte
45
.
Pour toutes les assemblées, les directives du Saint-Siège étaient claires : des
réunions de courte durée (aucune ne se déroule sur plus de quatre jours), peu de
questions, toutes étant préparées par des commissions préparatoires éphémères
composées des cardinaux et d'archevêques que le Saint-Siège espérait contrôler
46
.
L'essentiel était de faire écho à la parole du pape et d'éviter de laisser éclater les
divisions de l'épiscopat. Surtout, le Saint-Siège réaffirma sans cesse son refus d'une
organisation permanente de l'épiscopat pour préparer des réunions que les Français
voulaient annuelles
47
. Toute volonté de prorogation dans le temps des assemblées
était rejetée, car l'organisation d'une telle manifestation devait être exceptionnelle
pour garder toute sa valeur symbolique. La théorie romaine s'opposait à l'expérience
française : pas de collégialité, pas d'Eglise organisée au niveau national pouvant
rompre le lien direct entre Rome et chaque évêque, une liberté de débat limitée, mais
des prélats réunis exceptionnellement pour montrer l'unité de l'Eglise catholique.
Le déroulement des assemblées plénières de l'épiscopat français :
le pouvoir, le sacré et l'unité de l'Eglise
Comment cette situation se laisse-t-elle lire dans le déroulement des
assemblées ?
Elles suivent toutes le même rituel. Elles sont à la fois le lieu d'expression du
pouvoir ecclésiastique et du sacré. De ces assemblées il est possible de retracer
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